FREEDOM

[ Comme une nouvelle présentation est en cours, je refais l'arrivée de ma jument ! ]

C'était toujours pareil ! A chaque fois un nouvel endroit, de nouvelle habitudes sans que personnes ne vous guident. Autant préciser que j'en étais habituée. Cela devait être le troisième ou peut-être même le quatrième voyage que je faisais pour changer d'écurie. Le trajet avait été long et j'avais attendu la fin avec impatience, avec tellement d'impatience que j'avais finis par faire presser ces bipèdes et leur camion branlant avec de grands coup de pieds. De toute façon vu l'état, il ne risquait plus rien moi non plus d'ailleurs. La vitesse accéléra et quelques minutes plus tard le moteur fut enfin coupé et le camion s'immobilisa enfin ! Plus de bosse, plus de trou. La porte s'ouvrit derrière moi et l'homme qui s'approcha face à moi eu juste le temps de décrocher ma longe que je fit un demi-tour à l'intérieur du van après quoi je sautais à l'exterieur. Mes foulées n'avaient pas de but précis, le seule but étant de s'éloigner. Heureusement pour eux, ils avaient fait en sorte que je sorte dans un pré car si tous cela n'avait tenu qu'à moi, j'aurais déjà filée ! Lâchant un joyeux hennissement toute n m'éloignant dans un gracieux galop, je finis par m'arrêter contre la barrière la plus loin possible des bipèdes et du camion qui firent finalement demi-tour pour aller le ranger non loin de l'écurie. J'y jetais un bref regard avant de faire quelques bons sur le côté. J'aurais tout le temps par la suite de découvrir le domaine et tout ce qu'il abritait ! Je galopais joyeusement dans le pré dans le quel je m'étais enfilé et j'aperçus rapidement une autre silhouette de l'autre côté de la barrière de mon pré. Cette dernière m'observait et dès qu'elle fut à ma hauteur, je rabaissa mes oreilles. Un petit cabré s'en suivis après quoi je fis demi tour, m'éloignant au galop. Pour le moment, l'amusement était à l'heure !

[ Je la fais aussi, de toute façon ^^ ]

Le noir. L'obscurité la plus complète. La peur ressentie. Des bruits. Les pneus sur la route. Les véhicules passant à côté. La peur de ce nouvel endroit. Un espace trop petit. Le van. Il bougeait, beaucoup. Le véhicule avançait vite. Le jeune étalon tremblait. Il ne savait pas ce qu'il faisait dans cet endroit bizarre où la peur, l'odeur du crottin régnaient. Le jeune étalon n'avait pas mangé depuis plusieurs jours. Ils voulaient l'affaiblir, ou quoi !? Han les idiots... Ils le faisaient sûrement pour qu'il reste calme. Mais actuellement, il ne pouvait même plus se relever.
Dernier jour de route. Enfin ! A manger ! Youpi ! Sahara reçut du foin. Un goût bizarre pas très aimé du jeune pur sang. Mais il n'y avait que ça à manger. Mangeons. Il reprit des forces, rapidement. Pas besoin de beaucoup manger quand on est résistant. Fragile mais résistant. L'étalon put enfin se relever. Il n'allait pas pouvoir les embêter, comme d'habitude. Plusieurs heures de routes passèrent lentement, très lentement ! Sahara s'ennuyait énormément.
Mais bientôt, le van s'arrêta, le moteur fut coupé et la lumière pénétra rapidement dans ce petit espace sombre, l'aveuglant. Un homme. Il entrait. L'étalon baissa les oreilles en l'apercevant, montrant les dents mais sans rien d'autre. Il ne pouvait pas attaquer, il était encore trop affaiblit par ce manque de nourriture. Il fut détaché. L'homme le conduisait, il le suivait en restant le plus loin possible de lui. La longe était tendue. La peur de se refaire frapper une nouvelle fois. Elle se transformait en haine qui pourrait le détruire, peut être un jour. On le lâcha enfin. Il faisait nuit, les étoiles étaient dans le ciel et la lune était au rendez-vous. L'étalon éternua. Il faisait froid, ici ! Ça change du désert ! Plus personne dans son pré, sauf lui. Près d'une barrière, il s'arrêta et se coucha pour dormir.
Du bruit. Un véhicule. Quoi!? Encore ! Rah mais non ! Ils n'allaient tout de même pas le ramener! Le jeune étalon se releva rapidement, et s'éloigna de quelques pas. Une jument sortit alors du van. Pff. Il a eu peur pour rien. Sahara la vit alors s'approcher, et il resta à la regarder sans bouger pendant un moment. Quand elle se cabra légèrement, celui posa son regard ailleurs et décida de l'ignorer. Il fallait savoir ce qu'elle voulait ! Se faire attaquer ou être ignorée ? A elle de décider, après tout. Ça l'amuserait un peu, et le réveillerait, tiens, aussi.

Le soleil s'élevait tranquillement dans le ciel, repoussant la Lune qui finit par disparaître dans les nuages. L'air était encore frais à cause de la nuit et bien que cela ne soit pas ma température d'origine, je n'avais pas le temps d'avoir froid. J'étais arrivée sur le domaine il y avait environ une dizaine de minutes et je ne m'étais toujours pas arrêté. J'avais aperçu une autre silhouette équine au loin que j'avais quitté tout aussi rapidement. Mon voyage avait été long et j'y avais passé plus d'une demi journée dans ce camion sombre et inconfortable, à tel point que j'en avait presque finit par en perdre la notion du temps.
Heureusement le soleil était présent pour remettre les pendules à l'heure.
Je me trouvais à présent de l'autre côté du pré à longer les barrière d'un joyeux galop quand mon regard se posa sur l'étalon alezan qui s'était sans doute relever avec mon arrivée. Le regard porté en sa direction je finis par repasser au trot, l'encolure fièrement relevé. Finalement je m'immobilisa tout en le regardant. L'alezan avait finit par tourné la tête, sans doute pour m'ignorer mais cela avait le don de piquer ma curiosité. Je lâchais premièrement un petit hennissement avant que je finisse par m'approcher de la frontière de nos prés au pas. Une fois assez proche, je m'arrêtais tout de même à quelques mètres des barrières pour éviter tout 'agression' ou autre de sa part. Je me tenais donc en face des barrière blanche de mon pré, le regard porté sur l'étalon alezan qui ne me prêtait toujours aucune attention. Tant pis, après tout, je n'avais pas besoin de le connaître pour mieux me porter ! Je secouai alors brièvement mon encolure avant qu'une fine brise ne vienne faire voleter mes crins et je plongeai le bout du nez dans l'herbe. Pressée de voir à quel goût elle répondait ici..

Le jeune étalon restait à fixer cet endroit pas très intéressant, un arbre, quoi. Oui mais des arbres, y en a pas dans le désert ! Même quand il était enfermé, il y en avait très peu. Ces feuilles vertes qui dansaient sur des branches recouvertes d'une épaisse écorce marron. Des couleurs pas très naturelles à ses yeux. Il entendit quelque peu la jument brouter. Pff. C'est pas marrant, ça la gêne pas. Sahara se mit alors à trotter. Un petit trot, les crins de la queue en panache volaient, montant alors sa 'beauté'. Mais ce n'est pas parce qu'on est beau qu'on est gentil... D'un petit bond, il passa à un galop plus rapide. Les oreilles en arrière, l'encolure portée haute, il fonçait vers la barrière se trouvant à l'opposé de la jument. Y avait quoi là-bas ? Un humain qui voulait entrer pour lui donner à boire. Il fonçait, fonçait. Il arriva vite juste devant ces barres en bois parallèles au sol. Mais il du bien vite ralentir, glissant sur le sol humide. Il se retrouva presque collé à cette barrière, tandis que l'humain était là, légèrement apeuré. L'étalon hennit. Va-t-en! L'homme s'en alla alors, en soupirant. Content, l'étalon revenait vers la jument au petit trot, sa queue toujours en panache. Il s'arrêta près d'elle sans y faire attention, envoyant alors son bout de nez dans le sol pour arracher quelques brins d'herbe grasse. Un goût bizarre, l'herbe était bien plus humide. Tant pis, il s'y ferait.

La jument n'avait plus lancer ne serait-ce qu'un regard à l'étalon alezan de l'autre côté de son pré qui avait préféré l'ignorer pour ... un arbre. Restant quelque peu perplexe, elle ne réagit quand même pas. Le bout du nez plonger dans l'herbe bien plus fraîche que celle qui était présente dans son désert elle n'en était pas moins plus mauvaise. De toute façon, elle n'en avait plus le choix ! Quelques minutes défilèrent alors avant que l'étalon ne se manifeste brusquement avant de s'éloigner dans rapide galop. Comme pour la plupart du temps elle sursauta et s'éloigna dans un brusque écart de quelques mètres des barrières. Le regard à présent posé sur la silhouette alezane qui fonçait contre la barrière, ou plutôt contre le bipède apeuré. En effet ce dernier ne bougeait pas, sans doute paralyser par la peur. A cette scène la jument redressa une oreille et secoua joyeusement son encolure. Elle n'était donc pas la seule à ne pas tous les porter dans son cœur, bien qu'elle n'oserait certainement pas en blesser un. Ah, maudite conscience !
Chassant ces brèves pensée d'un petit coup de tête, la paint prit un gracieux trot pour s'approcher de la frontière de son pré et de celui de l'étalon par simple curiosité. Seulement, avec le menace de l'étalon le bipède s'éloigna dans ma direction. Je m'arrêta alors aussitôt avant de faire demi-tour. Elle n'allai quand même pas rester là si l'idée de l'attraper lui venait! Retournant d'où elle était venu dans un trot souple et gracieux Arizona aperçu l'étalon de l'autre côté qui ne tarda pas à reprendre la même place qu'avant sans pour autant la regarder. De nouveau à sa place initiale elle s'arrêta en restant droite. Les oreilles légèrement rabaissée et ses crins voletant grâce à la légère brise présente sur le domaine. Elle ne prêtait que rarement de l'importance aux autres chevaux, mais là, le fait qu'il l'ignore totalement ne pouvait que piquer sa curiosité. Lâchant un bref hennissement elle finit par décrocher son regard de lui pour balayer les environs. Après tout, il fallait bien qu'elle il porte une certaine importance car c'est à présent là qu'elle allait vivre .. malgré elle !